Archive | octobre, 2012

Mail-au-drame.

22 Oct

Les paysages de villes m’inspirent, vous savez. N’importe quel détracteur du « système » pourrait y trouver une menace capitaliste ou un fervent partisan du parti vert, une destruction de la nature.

J’écoute  »Video Games » de Lara Del Rey. Voix aérienne et musique douce. Violons qui pleurent, ou qui accompagnent, je ne sais pas, c’est assez difficile à distinguer. Je vois mes amies et elles ont quelqu’un pour les aimer. Et moi ? Personne à penser sauf en rêve. D’un certain qui ne me connait même pas. Non, rien de grave. Rien « d’amour » en tant que tel. Plutôt une désespération. Une espèce de sentiment que ma vie finira seule. Pas parce que personne ne viendra vers moi. Non, je ne me déteste pas à ce point. Je ne suis pas aussi repoussante que ca. Peut-être incompréhensible par moment, très hypocrite, par d’autres. Seulement, je pense que le fait même que je repousse les autres quand j’arrive à un certain point fait que je me trouverais toute seule. Je n’ai jamais été vraiment aimé, en tant que tel, vas-t’on dire. Mais c’est vrai.

Et on continue !

Notez l’ironie du point d’exclamation.

Pourquoi j’aime les paysages de ville ? Quelque chose vit. Loin de soi. A sa fenêtre, on regarde, ou même si on est loin, caché entre 4 murs, la vie continue dehors. Les sirènes des polices continuent de nous détruire les tympans. Quelque chose se passe là-bas. Un accident, quelqu’un qui est au bord de la mort, un appel- foutage-de-gueule. Quel qu’il soit.

J’aimerais me trouver dans la léthargie dans laquelle certaines personnes se trouvent parfois. Ben, oui ? Vous trouvez pas que ces musiques au rythme lent et aux paroles dirigées seulement vers une personne, font penser que la personne qui chante, justement, n’a que ca dans sa vie ? Non ?

Je pense que j’ai perdu l’espoir.

Ma vie n’est pas remplie. Pas parce qu’elle ne pourrait pas l’être ( oui, je me justifie, mais… je n’ai rien à prouver, je suis derrière un écran et personne ne me voit écrire ou personne ne peut savoir qui je suis et ce que je fais dans la vie. On supposera que je dis la totale vérité ).
Seulement, je le sais. Je sortirais, et je perdrais cette partie de moi, que j’aime. Que j’ai retrouvé depuis quelque temps. Cette personne réfléchie en tête à tête avec moi-même. Mais que je perds dès le moment où je parle à une personne. L’envie de prouver que je peux jouer plusieurs rôles revient. Et cette capacité d’adaptation que je devrais considérer comme quelque chose de précieux, ne devient qu’un fardeau.

Si demain, je prends le bus et prend n’importe quelle destination ( J’exagère, j’appellerais plutôt ça  un terminus, crié par un haut-parleur vociférant dans le bus ). Seulement, le simple fait de savoir qu’on part quelque part qu’on ne connait pas.

Le temps, le temps.

Si seulement, je pouvais marcher en ayant quelque chose que je dois/me suis imposée de faire et avoir une espèce de black-out total et juste arrêter. M’asseoir sur un banc. Ramener mes jambes sous mes cuisses. Pelotonner mon sac et mon manteau avec. Et regarder partout. Et essayer d’oublier ce que me dit mon horloge mentale qui me dit que je suis entrain de ne rien faire. Absolument rien faire, justement. Mais pourquoi je ne ferais rien ? Est-ce que les gens aimeraient que je ne fasse rien ? Est ce que ça leur plairait ? Est ce que ça plairait au mec auquel je pense ( rien de particulier, autant vous le dire, c’est toujours comme ça avec le « mec » du moment et comme par hasard, ne me plait plus si, au bout d’un certain moment, ne m’accorde aucune attention ) de lire ce blog   ? Se dirait-il que je suis une fille particulière ( dans le bon sens ) ? Se dirait il, je veux connaitre une fille comme ça ? Ou bien supprimerait il l’onglet pour aller regarder d’autres vidéos de catch sur YouTube ( Je présuppose, même s’il ne m’a pas l’air du mec qui ne jure que par WCA ).

Je me sens inculte. Je me contente d’écrire, au lieu de lire. Au lieu d’apprendre. Je ne connais pas assez pour écrire, je me dis. C’est vrai. En y pensant bien, faut se le dire, c’est presque narcissique d’écrire.

Mais bon, qui suis-je pour dire que j’écris. Ecris-je ? Ou bien je sais juste agencer des phrases pour qu’elles aient à peu près un sens ? A la limite, je ne suis pas aussi mauvaise écrivaine d’articles de blogs que personne ne lit. Non ?

De toutes les facons qui le verra ? De toutes les façons…

Ceci n’est pas un article. Ceci est une dédicace spéciale à M.Mélodrame, à qui j’ai envoyé un e-mail tout à l’heure. Il me répondra sûrement en me faisant découvrir une nouvelle musique triste ou en mettant sur mon chemin un SDF assez amoché pour que je le regarde plus de 3 secondes. Je ne sais pas quelle sera sa réponse. Je voulais juste le prévenir. Lui dire que… ce sera tout ? ( Sur le ton des employés de Drive Through ).