Archive | mars, 2012
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Banc, pull en maille & les lunettes noires de M. Personne.

9 Mar

Banc, pull en maille & les lunettes noires de M. Personne.

Il serait utile de se demander ce qui dure vraiment durant une vie. Je vous le demande. On commence à se sentir seul pendant un moment. On se dit, parlons un peu avec ses amis. Des histoires, des mélodrames de lycée. Et quelle jolie ambiance qui peuple nos moments de solitude ou de pensée abrupte devant le café Starbucks que tu remplis de sucre au petit comptoir. Ou durant l’attente de l’ascenceur de ton immeuble.

Sur la photo, M. Invisible. Hmmm. D’après moi, c’est plus M.Heureux. M. Sans-souci. M.Vie-obsolète.
Il n’a pas vraiment de problème, on va dire. Il ne voit rien. N’entend rien ( ou j’imagine, entend très peu, tout dépendant de l’épaisseur des bandes qui le recouvrent et de leur qualité mais, aucun intérêt dans ce débat), ne parle pas. Passe inapercu. Vit peut être en ermite. Quand je disais qu’il passait inapercu, je parlais pour lui, effectivement. Tout le monde se retournerait sur ce drôle de phénomène. Mais… il a l’air bien habillé et ses lunettes sont absolument géniales. Minimalistes et sans fioritures quelconques. Ah que j’aime le simple parfois. J’aime voir le simple. C’est simple. Juste simple. Combien de fois ais-je répété ce mot ? Simple.

Et le ciel derrière lui. Je trouve, contrairement à une grande majorité de personnes, ce temps « reposant ». Les gens sont tristes car il ne fait pas beau ( vous noterez le côté imbécile heureux de cette phrase mais… je dois avouer que ce que je voulais dire ne s’exprime que de cette facon ). OUI. Oui, oui, ce temps est reposant. Il donne envie de se mettre sur un banc quelque part sur une rue X ( ou même mieux sur un lac ou un canal ou autre chose qui contient de l’eau, même une bouteille d’eau si vous voulez. Ca fait méditer les bouteilles d’eau, je vous assure ). Quelque chose qui bouge. Avec votre grand pull en maille. Vous êtes seul avec vos écouteurs, peut-être aussi votre sac que vous tenez bien fermement près de vous ( Bien évidemment, du laisser aller, oui mais vous n’êtes pas aussi fous pour laisser les gens passer lorgner sur votre sac rempli de choses aussi chères à vos yeux que… je n’ai aucune compairaison à faire ici, c’est déplacé. ). Vous regardez. Vous sourirez peut-être mais vous vous sentirez sûrement bien vite un peu bête, un peu « cliché ». Les gens regardent, en effet. Ils jugent et vous vous dites, ais-je réellement une raison de sourire dans l’air. S’ensuit ensuite ( notez le jeu de mots très subtil ) une réflexion sur la valeur de votre sourire dans la vie de tous les jours. Bien sûr. Si vous souriez souvent, votre sourire n’a pas vraiment de valeur, alors que si il est rarement ou peu dévoilé, il donnera forcément plus envie aux gens d’essayer de le voir. Enfin. C’est une réflexion que je fais souvent. Les conclusions sont toujours aussi différentes mais… que voulez-vous ? L’esprit va loin. Et bien vous continuez de regarder. Vous vous dites, c’est mieux le début d’après-midi quand c’est bleu-gris. Le bleu bien flashy & deep. Pas le bleu du matin. Il est joli aussi ce bleu là mais dans ce contexte en particulier, il n’est pas approprié ( ou peu ). En tous les cas, vous commencez ( si vous êtes un éternel préventif ou stressé ) à vous demander si c’est réellement productif que de rester assis sur un banc dans un temps froid, avec des gens froids qui passent. Est-ce que je mets vraiment mon temps à profit là, maintenant, ici, tout de suite ? Est-ce le cas ? Franchement ? Réflexion douteuse. Mais vous vous dites sûrement aussi, j’ai des gens qui m’attendent ( dans bien des cas, si vous êtes jeunes et vivez encore chez vos parents, qu’ils vous attendent ) ou bien que votre patron ou vos devoirs à rendre la semaine prochaine. Hmmm. Sûrement beaucoup de choses vous attendent. Ou tout simplement, enlever l’attente de rentrer chez soi, trouver son repère. Car simplement, après toute cette réflexion que vous vous êtes faite sur ce banc, votre esprit est perturbé et peut-être remet en cause toute votre vie, votre facon de penser et même peut-être votre facon de marcher, que sais-je !
Mais, ce banc, je le trouve sacré. La personne qui s’asseoira dessus et qui y restera apprendra tellement de choses. Peut-être tout ce qu’il faut pour une vie.
Et si j’en revenais à la photo plutôt ?
Il est là. Posté fièrement. De facon vide, je trouve, non ? Il se tient vraiment de facon vide. Pourquoi ais-je dis fièrement ? J’ai peut-être associé le chapeau classe à l’accoutrement en passant par la cravate pour dire qu’il était fièrement posté ? Non, pas peut-être, sûrement.
Et l’image continue. J’aime bien dire ca, l’image continue. Car quand vous allez aller dormir ou prendre du jus d’orange de votre frigidaire, cette image va continuer d’être. L’homme aura toujours ses bandages, regardera toujours au loin vers je ne sais quoi et aura toujours ses énigmatiques lunettes.
Et comme une amie photographe l’a si bien dit sous une de ses photos :
Et la vie continue…

P.S. : Mr Personne ? Anonyme.

Vidéo

Fraction de regard (‘Sans soleil’ de Chris Marker )

3 Mar

Elle a tout dit. Je pense bien que je n’a rien à rajouter :
 » le temps d’une image.. »
Mais c’est vrai, le pire. Elle analyse parfaitement son jeu. D’ailleurs, ON le fait toujours, si vous ne l’avez pas remarqué ( beaucoup d’ironie de ma part, ici. Oui, oui ). On cherche le regard de l’autre ou au contraire, on cherche à l’éviter. Mais, si on est externe à la scène et qu’on voit le jeu qui se déroule entre deux ( ou même plus ) personnes qui se regardent… Peu d’entre nous ( Grand bien fasse à ceux qui savent ) sauraient faire la différence entre le regard pour éviter/intimider ou le regard pour accrocher/descendre l’autre. En tous les cas.

Le début

3 Mar

Une pensée. Une envie. J’avais depuis longtemps l‘idée de créer un blog. Mais je me suis dit ( et non par vantardise ) : Je vais me rajouter aux 500 000 autres qu’il y a ?
Qui viendra, anyways. Enfin, bref. Autant l’écrire pour moi. Ce que je ferais le plus, sera le commentaire de photos. De la parlotte sur une image. J’irais sûrement très loin dans mes mots ( comme les profs de francais qui voient des choses dans les poèmes que peut-être Baudelaire, n’a pas vu lui-même ). Je ferais sûrement, aussi, des commentaires de films. Je suis, comment dire, une grande appréciatrice de l’art cinématographique. Eventuellement, je parlerais de livres, de citations optimistes , de musique, de fanfictions ( auxquelles je vous une passion sans fin depuis le tendre âge de 14 ans ). Ah, la la.

Pourquoi rubansdubonheur ? Y’en a sûrement un d’entre vous qui s’est demandé. En fait, il n’y a aucune réponse concrète. Une image m’a traversé l’esprit : des rubans, une jeune blonde qui s’amuse, de jolies tâches de rousseur éclaboussent son nez aquilin. C’est presque mignon. Les rubans, dansent, bougent, tournoyent, au rythme du vent. Sans fin. Elle les fait tourner, à sa guise, cette blonde en robe verte & bottes de pluie en plein été. J’aime bien, cette combinaison, moi. Des bottes de pluie & une robe de plage, d’été. Ca fait je-m’en-foutiste. Ca fait, j’ai vu du soleil dehors et je n’ai donc pas eu la conscience mentale de m’habiller en fonction de la météo. J’aime bien l’imbécilité heureuse de la tenue, en soi.

Enfin, bref. Je viens de commencer. Vous verrez bien ce qui arrivera au fur & à mesure.
Je ne sais pas si vous apprécierez ma « plume ». Elle est parfois jolie, parfois, incompréhensible, parfois, je n’aurais juste pas dû écrire quoi que ce soit.
En tous les cas, je m’arrête ici, je vous dit, bonne visite.

P.S : Comme vous avez pu le remarquer, je suis nulle dans les accueils.