#LaMarsa

27 Nov

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Quartier huppé, se dressant comme une ville à part du reste de la Tunisie. On ne badine pas avec les Marsois, fiers de l’unicité de leur petite cité. La France, solennellement représentée par ses vestiges, n’enlève en rien la saveur bien tunisienne des lieux.

Je m’y promenais tranquillement tout à l’heure, dans la brise nocturne de ce mois de mai à tendance caniculaire. La Corniche m’apparaît comme l’endroit parfait pour une promenade clarifiant l’esprit des tracasseries de la vie quotidienne. Mes pas suivent allègrement le rythme des couleurs des trottoirs.. Rouge, blanc, rouge, blanc, rouge, blanc. Le vin me monte vite à la tête… La tête tournée vers la mer dont je ne distingue que l’écume (des jours), je décèle cette odeur si familière d’iode. La respire à pleins poumons. Une symphonie de senteurs viennent s’y ajouter: le jasmin omniprésent autour des cous de ces dames, le popcorn qui s’échappe des mains des enfants qui courent, l’odeur de la brise apaisante, des casse-croûtes ‘’hrissa-ton’’ enveloppés d’un papier blanc cassé, bruyant aux motifs de graisse… Je respire bruyamment, voulant m’imprégner de cette odeur, de ces moments où la vie ne semble pas vouloir quitter le monde. L’animation des lieux est à son comble : les chaussures qui râpent le sol paresseusement, les voiles qui voltigent au gré du vent, les cris des petits enfants jouant à cache-cache derrière les bancs en forme de Pacman inversés.
Je décide de tourner dos à la mer, m’asseyant sur un de ces petits murets blancs typiques de la Corniche. Je regarde le légendaire (et plus si jeune) Petit Salem, trônant fièrement, couvant l’allée de ses lumières néons attrayantes. Le glacier immortel grouille de familles avides de nourrir les petits microbes de sucre, de couples aux regards gênés, de dames âgées voulant apprécier une (dernière ?) glace pistache dans la fraicheur de cette soirée chaude et mouvementée. Les lieux pullulent de personnes voulant davantage profiter de la réputation de l’endroit que de la vue sur mer. Les lumières jaunâtres suivent stratégiquement les vendeurs à la sauvette exhibant la camelote, aux aguets d’une éventuelle apparition policière.

Pourquoi est-ce qu’on y revient ? L’ambiance y est unique.
Elle rapatrie les cœurs, commémore les anciennes sorties en famille, évoque les premiers rendez-vous galants, nous ramène en arrière, où la vie était toujours comme celle-ci : belle.

Je resserre mon gilet autour de moi, la brise me prend par surprise. Se soulèvent les feuilles des palmiers, frissonnantes. Palmiers qui campent leurs positions de gardes de la plus belle cité de la banlieue nord. A leur rythme, volettent les petits drapeaux de la Tunisie, rappelant à qui veut à qui appartient ce petit coin de paradis. J’écoute les bribes de conversations des gens à côté de moi. Je capte quelques paroles transies, de retour à la maison dans quelques minutes, de recharge téléphonique à faire immédiatement, et autres petits blasphèmes tout aussi délicats…
Les cafés bordant les rues sont pleins à craquer. Les hommes discutent, jouent aux cartes, affichent des airs las, graves ou rient à gorges chaudes en brûlant cigarettes sur cigarettes. Les chaises raclent les sols et brutalisent le sommeil des habitants des appartements plus hauts. Les voitures se bousculent dans les rues, s’arrêtent pour saluer des connaissances, klaxonnent pour des raisons obscures (ou surtout, sans raison), se poussent, s’arrêtent pour laisser les gens passer (suite aux supplications de ces derniers). Je suis chez moi, à ce moment même, effleurée délicatement par le zéphyr sous la douce brise aux effluves de jasmin, vendu par le petit garçon aux yeux rieurs et à la vieille chechia élimée.

Ce quartier charmant est comme une petite auberge accueillante avec la pancarte ‘Home Sweet Home’ à l’entrée : on y reviendra toujours même si on est de passage.

Photo de Omar Chatriwala.
‘A couple sits and watches the Mediterranean on the corniche in La Marsa, Tunisia.’

Début d’une série d’écrits (sans ponctualité)

27 Nov

Je commence dès aujourd’hui, une longue série d’écrits qui tiennent leur inspiration des endroits de la Tunisie où la beauté est souvent ignorée, voire invisible pour les yeux habitués et parfois même, las. Les souvenirs enchanteurs des moments passés dans ces lieux devraient faire ressurgir les nostalgies de certains. Tout se joue sur une promenade dans les allées enjôleuses de cette Tunisie que je préfère dessiner dans sa splendeur, hélas, salement négligée de nos jours…

rGfDBb9ptYouJKh-8mcuzO2af-cP.S. : L’image ne m’appartient pas (crédits au photographe, quel qu’il soit) mais je la trouve jolie. Tunis est belle la nuit, malgré ses souillures nocturnes, malgré ses lumières fatiguées qui réussissent quand bien même à éclairer mes yeux de bonheur.

Larmes partagées.

22 Août

Une symbolique immense émane de l’utilisation d’un même mouchoir pour essuyer ses larmes. Essuyer les larmes de l’autre. C’est plus encore qu’un simple geste de tendresse. C’est la prise d’une responsabilité. Je me porte garant de ton malheur, sembles-tu dire.

J’ai toujours trouvé belle  la pensée de deux personnes qui souffrent d’un mal déchirant mêler cette douleur en une intimité profonde, murmurée.

« Embrasse-moi de ton cœur déchiré, de tes mains tremblantes de fureur, tes yeux larmoyants de mélancolie. Embrasse-moi et oublions cette vie et ses codes pour les deux minutes d’amnésie que nous nous accorderons. Embrasse-moi pour te faire pardonner. Embrasse-moi et mêlons nos affres. Fusionnons et laissons-nous consumer par la douleur de la transe des sentiments. Mais embrasse-moi pour oublier momentanément la condition funeste de nos destins. » S’en suivra un bal de passions déchainées, de fronts envahis par nos mèches de cheveux mouillés, les yeux embués de larmes, les bouches rougis, arènes de notre combat contre la fatalité de notre sort, nos mains trouvant repos sur nos corps respectifs, tremblantes, frissonnantes, cherchant frénétiquement le tissu de l’autre telle une bouée de secours, une barre métallique, un soutien dans l’union de notre chute. Ton souffle chaud mêlé au mien, la collision de nos expirations simultanées, tel une tornade d’air chaud et froid. Une tornade qui emporterait les valises lourdes de nos passés et les ferait tournoyer comme si c’était des plumes. Tournoyer, encore et encore. Ta langue, bienfaitrice, essaierait durement mais surement de me rassurer, de me calmer, d’apaiser mes haut-le-cœur de larmes, conséquences de mon innocuité flétrie, de mes espoirs bafoués. La poigne de fer avec laquelle j’agrippe ta chemise me fait peur à moi-même : ou donc cachais-je toute cette rage ? Mes épaules sont endolories par des courbatures, à force de sanglots et de frottements contre l’âpreté du mur. Tu es dur contre moi, te positionnant en l’homme fort que j’ai toujours su que tu étais. Comme si tu voulais marquer l’évidence. Mon autre main parcourt ton cou moite, convulsivement. Des soubresauts violents soulèvent ma poitrine et m’empêchent de respirer correctement. Mais ce serait un véritable sacrilège de quitter tes lèvres. Ce serait être sur un balcon sans rambarde, avec pour seul échappatoire, le vide. Je serais vide. Je ne saurais plus à quoi me retenir, rendant ma chute inévitable, mon ultime plongeon dans une piscine mortuaire, nécessaire. Je ne peux te lâcher, je ne le peux pas. Je te sens, la base de ta nuque rêche, les tendons de ton cou qui jouent nerveusement sous mon toucher. Tes cheveux qui caressent doucement cette nuque veloutée que je martyrise pourtant. Mes doigts frôlent en staccato les lignes gracieuses de ton cou, laissant sur son chemin des traces sanglantes de mon passage. Comme les drapeaux de victoire sur les fronts de guerre. Je veux y laisser ma marque, la mienne. Graver dans ta mémoire et sur ta peau, preuve de notre désir douloureux, de la danse fiévreuse de nos corps, consumés par la véhémence de nos effleurements.

La nuit ne fait que renforcer notre empressement. Rendant la nuit décisive, ouverture a un lendemain incertain. Filtrée par la fenêtre, la lumière de la Lune scinde nos deux corps en une barrière imperceptible par notre proximité. Mais tu n’es pas assez proche, tu ne le seras jamais. Je veux que tu sois encore plus proche, encore plus fondé en ma personne. Je veux que tu t’insinues dans mes veines et t’abreuves de mes larmes. Je veux que tu baignes dans les fleuves empoisonnés de ma mémoire. Je veux que tu te loges, ingrattable, dans les meubles de ma pensée. Que tu prennes possession de ma conscience et corrobores mon jugement. Ma jambe entoure ta taille, te rapprocher semble être mon unique objectif à long terme. Je veux que tu me possèdes toute entière et ne me laisse pas seule dans ma décadence. Envahis-moi et tiens-moi plus fort. Je veux sentir les muscles de tes avant-bras jouer contre ma main qui les enserre, je veux sentir tes épaules puissantes m’envelopper dans une couverture de providence. Nos baisers semblent devenir implorants, suppliant chacun silencieusement de ne pas partir. Une démonstration de piété amoureuse dont je me rappellerais à jamais. Tes mains torturent mes hanches, glissent et façonnent un paysage sanglant. Tu ne sembles plus vouloir me lâcher. Ne me lâche pas. Ne me laisse pas couler. Mon dos se retrouve bientôt empreint de traces rouges et blanches, par la force de ta poigne. Ne me lâche pas. Punis les erreurs que je ne me pardonne pas. Nous partageons les stigmates de nos larmes d’affliction. De notre haine mutuelle pour la laideur de nos péchés.

Mea culpa disais-tu.

Inspiration médicamenteuse.

6 Avr

J’étais inspirée hier. En fait, maintenant, je suis assez inspirée. Je me sens flotter & je sens que tout va bien dans le meilleur des mondes. Que rien n’est grave. Que tout est relatif, que rien n’est absolu. J’ai l’impression que la vie en soit est si belle. Elle est douce et calme. Que le pouvoir de l’imagination est infini, que mes rêves sont des réalités. C’est vrai, pourquoi un rêve ne serait pas réel ? Pourquoi les scénarios et les belles choses que j’imagine ne s’avéraient-elles pas vraies ? La vie qu’on vit n’est-elle peut-être rien d’autre que le rêve le plus réaliste, non ? On peut vivre de ses chimères, les chérir, les embellir par des détails, les enjoliver…

Je crée l’avenir parfait selon mes standards de la perfection. Je le vois, avec plein d’ambition, de rires, de caresses, de béatitude, limpide, mémorable (peut-on réellement dire d’un avenir qu’il est mémorable ?).

Je me vois rire à gorges chaudes sans penser au bruit retentissant qu’il fait.

Je me vois marcher dans la brise légère, réajuster mon gilet sur mes épaules et fermer les yeux le temps d’un petit souffle délicat sur mon visage.

Je sens mes cheveux caressés tendrement par ses mains tandis que celles-ci enserrent mon corps dans une chaleur des plus apaisantes.

Je sens l’animation de ma chambre occupée par mes meilleures amies avant une sortie & de respirer la joie de vivre ambiante.

Je me vois en voiture, peu importe le siège, peu importe la destination, la fenêtre légèrement ouverte, les lumières des lampadaires qui dessinent sur mon visage, les motifs de la nuit qui vient tout juste d’être entamée.

Je me vois, accotée sur cette voiture, avec lui, regarder au loin la mer & apprécier le calme de ce moment qui restera à jamais ancré en moi comme la définition même de la paix intérieure.

Des moments de tranquillité interne, de moments de sérénité, où tout est amplifié de beauté, ou tout devient relatif, sommaire, réversible, rien n’est marqué à tout jamais.

La sensation même de savoir que ce genre de moments puissent exister, allège mon cœur du poids d’une neurasthénie trop longtemps enracinée. Une main délicate & agréable m’enduit un baume sur le cœur, si longtemps convaincu que la destinée n’est que noirceur, que la destinée n’est qu’abattement & sempiternel vague à l’âme. Et alors mon cœur devient chaud, les tissus, auparavant nécrosés par le desespoir et noirs de ma lypémanie, auparavant si sombres deviennent tout d’un coup roses & rouges. La couleur de la vie et de l’amour remplacent alors la chair noirâtre & fumeuse. La texture auparavant rugueuse & charbonneuse devient alors lisse & rebondie. Pleine de jeunesse, pleine de fraicheur & de vivacité ! Finie la décrépitude des moments de peine ! La caresse de cette main me procure multitude de sensations. La chaleur succède au vent glacial qui soufflait sur mon cœur, nu, tremblant, dévoilé. La rapidité à laquelle il bat, ce bouillonnement de vie, ce sang qui tape sur toutes les parois me fait sentir en vie, fougueuse & pleine de hâte quant à la suite des évènements.

De nature curieuse, je me demande bien qui est cette main ? Que je dois remercier du plus profond de mon être ? Serais-ce la mienne ? Serais-ce Dieu qui m’en donne une car il a vu que mon atonie devenait trop longue ? Serais-ce le fruit de mon esprit influencé par la beauté des circonstances? Par les médicaments qui enfument mon esprit de belles images ? Les deux en même temps ?

Quelles que soient les circonstances, je serais indéfiniment à la recherche de cette beauté. Avec ou sans morphine dans le sang. C’est celle-ci mon ambition de vie. A 23:42, le 6 avril 2013.Image

Mail-au-drame.

22 Oct

Les paysages de villes m’inspirent, vous savez. N’importe quel détracteur du « système » pourrait y trouver une menace capitaliste ou un fervent partisan du parti vert, une destruction de la nature.

J’écoute  »Video Games » de Lara Del Rey. Voix aérienne et musique douce. Violons qui pleurent, ou qui accompagnent, je ne sais pas, c’est assez difficile à distinguer. Je vois mes amies et elles ont quelqu’un pour les aimer. Et moi ? Personne à penser sauf en rêve. D’un certain qui ne me connait même pas. Non, rien de grave. Rien « d’amour » en tant que tel. Plutôt une désespération. Une espèce de sentiment que ma vie finira seule. Pas parce que personne ne viendra vers moi. Non, je ne me déteste pas à ce point. Je ne suis pas aussi repoussante que ca. Peut-être incompréhensible par moment, très hypocrite, par d’autres. Seulement, je pense que le fait même que je repousse les autres quand j’arrive à un certain point fait que je me trouverais toute seule. Je n’ai jamais été vraiment aimé, en tant que tel, vas-t’on dire. Mais c’est vrai.

Et on continue !

Notez l’ironie du point d’exclamation.

Pourquoi j’aime les paysages de ville ? Quelque chose vit. Loin de soi. A sa fenêtre, on regarde, ou même si on est loin, caché entre 4 murs, la vie continue dehors. Les sirènes des polices continuent de nous détruire les tympans. Quelque chose se passe là-bas. Un accident, quelqu’un qui est au bord de la mort, un appel- foutage-de-gueule. Quel qu’il soit.

J’aimerais me trouver dans la léthargie dans laquelle certaines personnes se trouvent parfois. Ben, oui ? Vous trouvez pas que ces musiques au rythme lent et aux paroles dirigées seulement vers une personne, font penser que la personne qui chante, justement, n’a que ca dans sa vie ? Non ?

Je pense que j’ai perdu l’espoir.

Ma vie n’est pas remplie. Pas parce qu’elle ne pourrait pas l’être ( oui, je me justifie, mais… je n’ai rien à prouver, je suis derrière un écran et personne ne me voit écrire ou personne ne peut savoir qui je suis et ce que je fais dans la vie. On supposera que je dis la totale vérité ).
Seulement, je le sais. Je sortirais, et je perdrais cette partie de moi, que j’aime. Que j’ai retrouvé depuis quelque temps. Cette personne réfléchie en tête à tête avec moi-même. Mais que je perds dès le moment où je parle à une personne. L’envie de prouver que je peux jouer plusieurs rôles revient. Et cette capacité d’adaptation que je devrais considérer comme quelque chose de précieux, ne devient qu’un fardeau.

Si demain, je prends le bus et prend n’importe quelle destination ( J’exagère, j’appellerais plutôt ça  un terminus, crié par un haut-parleur vociférant dans le bus ). Seulement, le simple fait de savoir qu’on part quelque part qu’on ne connait pas.

Le temps, le temps.

Si seulement, je pouvais marcher en ayant quelque chose que je dois/me suis imposée de faire et avoir une espèce de black-out total et juste arrêter. M’asseoir sur un banc. Ramener mes jambes sous mes cuisses. Pelotonner mon sac et mon manteau avec. Et regarder partout. Et essayer d’oublier ce que me dit mon horloge mentale qui me dit que je suis entrain de ne rien faire. Absolument rien faire, justement. Mais pourquoi je ne ferais rien ? Est-ce que les gens aimeraient que je ne fasse rien ? Est ce que ça leur plairait ? Est ce que ça plairait au mec auquel je pense ( rien de particulier, autant vous le dire, c’est toujours comme ça avec le « mec » du moment et comme par hasard, ne me plait plus si, au bout d’un certain moment, ne m’accorde aucune attention ) de lire ce blog   ? Se dirait-il que je suis une fille particulière ( dans le bon sens ) ? Se dirait il, je veux connaitre une fille comme ça ? Ou bien supprimerait il l’onglet pour aller regarder d’autres vidéos de catch sur YouTube ( Je présuppose, même s’il ne m’a pas l’air du mec qui ne jure que par WCA ).

Je me sens inculte. Je me contente d’écrire, au lieu de lire. Au lieu d’apprendre. Je ne connais pas assez pour écrire, je me dis. C’est vrai. En y pensant bien, faut se le dire, c’est presque narcissique d’écrire.

Mais bon, qui suis-je pour dire que j’écris. Ecris-je ? Ou bien je sais juste agencer des phrases pour qu’elles aient à peu près un sens ? A la limite, je ne suis pas aussi mauvaise écrivaine d’articles de blogs que personne ne lit. Non ?

De toutes les facons qui le verra ? De toutes les façons…

Ceci n’est pas un article. Ceci est une dédicace spéciale à M.Mélodrame, à qui j’ai envoyé un e-mail tout à l’heure. Il me répondra sûrement en me faisant découvrir une nouvelle musique triste ou en mettant sur mon chemin un SDF assez amoché pour que je le regarde plus de 3 secondes. Je ne sais pas quelle sera sa réponse. Je voulais juste le prévenir. Lui dire que… ce sera tout ? ( Sur le ton des employés de Drive Through ).

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Banc, pull en maille & les lunettes noires de M. Personne.

9 Mar

Banc, pull en maille & les lunettes noires de M. Personne.

Il serait utile de se demander ce qui dure vraiment durant une vie. Je vous le demande. On commence à se sentir seul pendant un moment. On se dit, parlons un peu avec ses amis. Des histoires, des mélodrames de lycée. Et quelle jolie ambiance qui peuple nos moments de solitude ou de pensée abrupte devant le café Starbucks que tu remplis de sucre au petit comptoir. Ou durant l’attente de l’ascenceur de ton immeuble.

Sur la photo, M. Invisible. Hmmm. D’après moi, c’est plus M.Heureux. M. Sans-souci. M.Vie-obsolète.
Il n’a pas vraiment de problème, on va dire. Il ne voit rien. N’entend rien ( ou j’imagine, entend très peu, tout dépendant de l’épaisseur des bandes qui le recouvrent et de leur qualité mais, aucun intérêt dans ce débat), ne parle pas. Passe inapercu. Vit peut être en ermite. Quand je disais qu’il passait inapercu, je parlais pour lui, effectivement. Tout le monde se retournerait sur ce drôle de phénomène. Mais… il a l’air bien habillé et ses lunettes sont absolument géniales. Minimalistes et sans fioritures quelconques. Ah que j’aime le simple parfois. J’aime voir le simple. C’est simple. Juste simple. Combien de fois ais-je répété ce mot ? Simple.

Et le ciel derrière lui. Je trouve, contrairement à une grande majorité de personnes, ce temps « reposant ». Les gens sont tristes car il ne fait pas beau ( vous noterez le côté imbécile heureux de cette phrase mais… je dois avouer que ce que je voulais dire ne s’exprime que de cette facon ). OUI. Oui, oui, ce temps est reposant. Il donne envie de se mettre sur un banc quelque part sur une rue X ( ou même mieux sur un lac ou un canal ou autre chose qui contient de l’eau, même une bouteille d’eau si vous voulez. Ca fait méditer les bouteilles d’eau, je vous assure ). Quelque chose qui bouge. Avec votre grand pull en maille. Vous êtes seul avec vos écouteurs, peut-être aussi votre sac que vous tenez bien fermement près de vous ( Bien évidemment, du laisser aller, oui mais vous n’êtes pas aussi fous pour laisser les gens passer lorgner sur votre sac rempli de choses aussi chères à vos yeux que… je n’ai aucune compairaison à faire ici, c’est déplacé. ). Vous regardez. Vous sourirez peut-être mais vous vous sentirez sûrement bien vite un peu bête, un peu « cliché ». Les gens regardent, en effet. Ils jugent et vous vous dites, ais-je réellement une raison de sourire dans l’air. S’ensuit ensuite ( notez le jeu de mots très subtil ) une réflexion sur la valeur de votre sourire dans la vie de tous les jours. Bien sûr. Si vous souriez souvent, votre sourire n’a pas vraiment de valeur, alors que si il est rarement ou peu dévoilé, il donnera forcément plus envie aux gens d’essayer de le voir. Enfin. C’est une réflexion que je fais souvent. Les conclusions sont toujours aussi différentes mais… que voulez-vous ? L’esprit va loin. Et bien vous continuez de regarder. Vous vous dites, c’est mieux le début d’après-midi quand c’est bleu-gris. Le bleu bien flashy & deep. Pas le bleu du matin. Il est joli aussi ce bleu là mais dans ce contexte en particulier, il n’est pas approprié ( ou peu ). En tous les cas, vous commencez ( si vous êtes un éternel préventif ou stressé ) à vous demander si c’est réellement productif que de rester assis sur un banc dans un temps froid, avec des gens froids qui passent. Est-ce que je mets vraiment mon temps à profit là, maintenant, ici, tout de suite ? Est-ce le cas ? Franchement ? Réflexion douteuse. Mais vous vous dites sûrement aussi, j’ai des gens qui m’attendent ( dans bien des cas, si vous êtes jeunes et vivez encore chez vos parents, qu’ils vous attendent ) ou bien que votre patron ou vos devoirs à rendre la semaine prochaine. Hmmm. Sûrement beaucoup de choses vous attendent. Ou tout simplement, enlever l’attente de rentrer chez soi, trouver son repère. Car simplement, après toute cette réflexion que vous vous êtes faite sur ce banc, votre esprit est perturbé et peut-être remet en cause toute votre vie, votre facon de penser et même peut-être votre facon de marcher, que sais-je !
Mais, ce banc, je le trouve sacré. La personne qui s’asseoira dessus et qui y restera apprendra tellement de choses. Peut-être tout ce qu’il faut pour une vie.
Et si j’en revenais à la photo plutôt ?
Il est là. Posté fièrement. De facon vide, je trouve, non ? Il se tient vraiment de facon vide. Pourquoi ais-je dis fièrement ? J’ai peut-être associé le chapeau classe à l’accoutrement en passant par la cravate pour dire qu’il était fièrement posté ? Non, pas peut-être, sûrement.
Et l’image continue. J’aime bien dire ca, l’image continue. Car quand vous allez aller dormir ou prendre du jus d’orange de votre frigidaire, cette image va continuer d’être. L’homme aura toujours ses bandages, regardera toujours au loin vers je ne sais quoi et aura toujours ses énigmatiques lunettes.
Et comme une amie photographe l’a si bien dit sous une de ses photos :
Et la vie continue…

P.S. : Mr Personne ? Anonyme.

Vidéo

Fraction de regard (‘Sans soleil’ de Chris Marker )

3 Mar

Elle a tout dit. Je pense bien que je n’a rien à rajouter :
 » le temps d’une image.. »
Mais c’est vrai, le pire. Elle analyse parfaitement son jeu. D’ailleurs, ON le fait toujours, si vous ne l’avez pas remarqué ( beaucoup d’ironie de ma part, ici. Oui, oui ). On cherche le regard de l’autre ou au contraire, on cherche à l’éviter. Mais, si on est externe à la scène et qu’on voit le jeu qui se déroule entre deux ( ou même plus ) personnes qui se regardent… Peu d’entre nous ( Grand bien fasse à ceux qui savent ) sauraient faire la différence entre le regard pour éviter/intimider ou le regard pour accrocher/descendre l’autre. En tous les cas.

Le début

3 Mar

Une pensée. Une envie. J’avais depuis longtemps l‘idée de créer un blog. Mais je me suis dit ( et non par vantardise ) : Je vais me rajouter aux 500 000 autres qu’il y a ?
Qui viendra, anyways. Enfin, bref. Autant l’écrire pour moi. Ce que je ferais le plus, sera le commentaire de photos. De la parlotte sur une image. J’irais sûrement très loin dans mes mots ( comme les profs de francais qui voient des choses dans les poèmes que peut-être Baudelaire, n’a pas vu lui-même ). Je ferais sûrement, aussi, des commentaires de films. Je suis, comment dire, une grande appréciatrice de l’art cinématographique. Eventuellement, je parlerais de livres, de citations optimistes , de musique, de fanfictions ( auxquelles je vous une passion sans fin depuis le tendre âge de 14 ans ). Ah, la la.

Pourquoi rubansdubonheur ? Y’en a sûrement un d’entre vous qui s’est demandé. En fait, il n’y a aucune réponse concrète. Une image m’a traversé l’esprit : des rubans, une jeune blonde qui s’amuse, de jolies tâches de rousseur éclaboussent son nez aquilin. C’est presque mignon. Les rubans, dansent, bougent, tournoyent, au rythme du vent. Sans fin. Elle les fait tourner, à sa guise, cette blonde en robe verte & bottes de pluie en plein été. J’aime bien, cette combinaison, moi. Des bottes de pluie & une robe de plage, d’été. Ca fait je-m’en-foutiste. Ca fait, j’ai vu du soleil dehors et je n’ai donc pas eu la conscience mentale de m’habiller en fonction de la météo. J’aime bien l’imbécilité heureuse de la tenue, en soi.

Enfin, bref. Je viens de commencer. Vous verrez bien ce qui arrivera au fur & à mesure.
Je ne sais pas si vous apprécierez ma « plume ». Elle est parfois jolie, parfois, incompréhensible, parfois, je n’aurais juste pas dû écrire quoi que ce soit.
En tous les cas, je m’arrête ici, je vous dit, bonne visite.

P.S : Comme vous avez pu le remarquer, je suis nulle dans les accueils.